M65 / M66 – Galaxies

Ces deux galaxies spirales ont été officiellement découvertes par Pierre Méchain en 1780, mais dans la réalité c’est à Charles Messier qu’il faut plutôt attribuer leur découverte puisqu’il les a introduites dans son catalogue le 1er mars de cette même année. Cette méprise est due à William Henry Smyth que Messier semble-t-il n’a pas contesté puisque Méchain était tout bonnement son assistant, et l’ont peut supposer que le « maître » a préféré lui laisser les lauriers de la découverte plutôt que de perdre un ami. Très proche l’une de l’autre et accompagnée d’une troisième galaxie NGC 3628 plus difficile à observer et non cataloguée par Messier, elles ne semblent pas déformées par l’influence gravitationnelles qu’elles ont entre-elles.
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NGC 869 et NGC 884 – Double amas de Persée

Situés dans la constellation de PERSEE et connu depuis l’antiquité, ce double amas ouverts n’a pas été référencé par Charles MESSIER dans son célèbre catalogue, et la raison en est inconnue. Distant de la Terre de 8 000 AL, son diamètre réel est de 100 Années Lumières (AL), et il possède environ 300 étoiles par amas. Il est essentiellement
composé d’étoiles jeunes, des super géantes très chaudes de couleur bleutée, mais il recèle aussi quelques rares étoiles plus âgées, moins massives appelées géantes, et moins chaude de couleur orangée.
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Saturne

Avec son superbe collier d’anneaux, Saturne est considérée comme le joyau du système solaire. Sixième planète par son éloignement du Soleil à une distance de 1368 millions de km et seconde par la taille après Jupiter avec un diamètre réel de 120 660 km, elle mérite parfaitement sa réputation et elle reste l’objet préféré des observateurs débutants.

La période la plus favorables pour son observation est lorsqu’elle est en opposition, c’est à dire située juste à l’opposé du Soleil par rapport à la Terre. Elle peut dès lors être observée toute la nuit dès le coucher du Soleil. Elle est alors au plus près de la Terre à 1216 millions de km, son éclat ou magnitude apparente de –0.3, ainsi que son diamètre apparent de 20.5’’ d’arc pour la planète et 45’’ d’arc pour les anneaux sont au maximum.

Géante gazeuse, elle tourne sur elle-même en 10 h 40 mn, son atmosphère montre des bandes nuageuses moins fournies que celles de Jupiter. Ses anneaux qui mesurent 275 000 km sont séparés par plusieurs divisions dont la plus connue, la division de Cassini a été découverte au 17ème siècle, et plus vers le bord extérieur, la division de Encke bien visible depuis la Terre. Elle est escortée par un cortège de 35 satellites recensés à ce jour, dont Titan est le plus connu.

Observation :

Saturne, photo : Alain DE LA TORRE, Télescope KEPLER Newton 200/1000 sur monture équatoriale et webcam

Déjà bien visible à l’œil nu sous la forme d’une étoile qui ne scintille pas, les jumelles classiques ne montrent rien de plus. Par contre, dans de petits instruments grossissant 25 à 30 fois au minimum, un anneau unique est bien perceptible. Selon la qualité du ciel et la hauteur de la planète lors de son observation, la division de Cassini n’est décelable qu’avec un instrument de 80 mm d’ouverture minimum, et la division d’Enke dans un instrument de 150 mm lorsque les anneaux sont bien ouverts. Cette ouverture des anneaux correspond à l’angle entre le plan des anneaux et l’axe reliant la Terre à Saturne. Il était au maximum à 27° en Mars/Avril 2003, pour 2006 cet angle était d’environ 18°, et était nul en Septembre 2009, ou les anneaux étaient alors totalement invisibles. Dans cette situation Saturne devient le temps de quelques mois une planète comme les autres, sans son superbe colliers d’anneaux. Cette normalité de Saturne sans ses anneaux en fait quand même une curiosité céleste. Les bandes équatoriales sur le globe saturnien apparaissent dans un instrument de 120 à 150 mm d’ouverture. Pour ses satellites, Titan le plus gros est observable dans une lunette de 50/60 mm, Thétys, Rhéa, Dioné et Japet dans un instrument de 120 à 150 mm d’ouverture, Encelade et Mimas dans un 200mm, Hypérion, Janus et Phoébé dans un instrument de 250 à 300 mm, et dans ce cas la vision est tout simplement féerique. Ces satellites sont d’autant plus faciles à observer lorsque les anneaux sont invisibles. Quand à l’ombre de la planète sur les anneaux, elle est peu visible voire même invisible lors de l’opposition.

Bonnes observations.

 

Jupiter

Cinquième planète par son éloignement du Soleil à une distance de 810 millions de km, et première par la taille avec un diamètre réel de 142 800 km, Jupiter est une géante gazeuse qui tourne sur elle-même en à peine 10 heures et autour du Soleil en 11 ans 10 mois et 15 jours. Son atmosphère composée à 90% d’hydrogène et à 10% d’hélium montre des bandes équatoriales très fournies avec des vents soufflant à plus de 600 km/h, ce qui a pour conséquence de former des tourbillons, volutes et autres torsades, ainsi qu’un gigantesque cyclone appelé « Œil rouge » qui est observé depuis plus de 400 ans. Elle possède aussi un très important champ magnétique.

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Venus

Appelée aussi « étoile du berger », Vénus est la seconde planète du système solaire juste après Mercure par la distance qui la sépare du Soleil à environ 108 millions de kilomètres. Longtemps considérée comme la sœur jumelle de la Terre, son diamètre réel de 12 100 km est à peine inférieur à celui de notre planète. Elle tourne autour de soleil 225 jours et autour de son axe en 243 jours en sens rétrograde par rapport aux autres planètes du système solaire, ce qui a pour conséquence qu’une année est plus courte qu’une journée sur Vénus. Son atmosphère très dense est composée principalement de gaz carbonique et d’acide sulfurique ce qui provoque un important effet de serre ou les orages sont permanents et les vents violents qui provoquent des cyclones. Sa surface est recouverte à 60% de plaines, 20% de montagnes et quelques volcans encore actifs. Sa température atteint les 470 °C, et sa pression atmosphérique est 96 fois supérieure à celle de la Terre, autant dire que les conditions qui y règnent sont plutôt hostiles. Continuer la lecture

Mercure

Planète tellurique, c’est à dire que ses caractéristiques sont voisines de celle de la Terre, Mercure est la plus proche du Soleil avec une distance qui varie de 47 millions à 69 millions de kilomètres à cause de la grande excentricité de son orbite. Son diamètre qui mesure 4 878 km en fait la plus petite planète du système solaire après Pluton, elle est même plus petite que Ganymède et Titan, les plus gros satellites de Jupiter et de Saturne. Très dense, elle est composée pour 2/3 de métaux, ce qui est exceptionnel dans le système solaire. Les planétologues l’expliquent par le fait qu’elle aurait subit une collision avec un astéroïde lors de sa formation et une quantité importante de matériaux rocheux auraient été éjecté. Elle tourne autour du soleil en 88 jours et autour de son axe en 59 jours, ce qui correspond à une année et une journée mercurienne. Sa position trop proche du Soleil a pour conséquence qu’elle ne possède pas d’atmosphère, les températures varient de 450° C au Soleil à –170° C à l’ombre. Sa force de gravité est pratiquement nulle, et aucun satellite naturel ne gravite autour.

Planète intérieure, son orbite est située à l’intérieure de l’orbite terrestre. Cela a pour conséquence qu’elle n’est jamais en opposition, donc qu’elle n’est jamais visible toute la nuit, mais uniquement le soir vers l’ouest après le coucher du Soleil, ou le matin vers l’est avant le lever du Soleil. Sa grande proximité de celui-ci fait qu’elle ne s’éloigne que très peu des lueurs du crépuscule ou de l’aurore puisqu’elle se couche ou se lève au maximum 2 heurs 15 après ou avant le Soleil. Par contre, tous les 2 mois environ, elle se retrouve en conjonction solaire où elle est invisible pendant plusieurs jours, alternant conjonction supérieure lorsqu’elle passe derrière le Soleil, et conjonction inférieure lorsqu’elle passe devant. Lorsqu’elle est correctement alignée entre la Terre et le Soleil, elle est alors en transit solaire, ce qui se produit en moyenne tous les 12 ans. Quand à l’élongation, c’est l’angle formé entre Mercure, la Terre et le Soleil, et lorsque cet angle est au maximum (compris entre 16° et 28°), c’est le moment le plus favorable pour son observation entre deux conjonctions. De ce fait, chaque année, il y a 6 conjonctions, 3 inférieures et autant de supérieures, et de même il y a 6 élongations maximum, dont 3 le soir et autant le matin.

Observation :

Aspect de Mercure à travers un petit instrument d’amateur Photo de François DEBRICON, Télescope CELESTRON 8 et webcam

Aspect de Mercure à travers un petit instrument d’amateur Photo de François DEBRICON, Télescope CELESTRON 8 et webcam

Planète accessible à tous les observateurs, sa localisation n’est pas toujours évidente dans les lueurs du crépuscule ou de l’aube d’où elle ne se sort pratiquement jamais. Elle est pourtant bien visible à l’œil nu sous la forme d’une étoile noyée dans la semi obscurité. Les jumelles classiques ou un chercheur lumineux sont très utiles pour la repérer, par contre ils ne montrent rien de plus. Dans de petits instruments grossissant environ 50 fois, elle peut-être aperçue lorsqu’elle se présente sous la forme d’un croissant, par contre il faut un grossissement de 150 fois pour l’apercevoir sous la forme gibbeuse. De très faibles détails peuvent être aperçus sur sa surface avec un instrument de 150 mm minimum à condition qu’elle soit bien dégagée de l’horizon.

Bonnes observations.