La monture est la partie d’un instrument qui reçoit le tube optique et qui permet d’orienter celui-ci vers n’importe quelle direction du ciel. Dite « azimutale » ou altazimutal en anglais, elle fonctionne selon le principe des coordonnées célestes horizontales ou azimutales (voir aussi l’article sur les coordonnées célestes) ou le plan de référence est l’horizon de l’observateur. D’une grande simplicité, elle possède deux axes, l’un vertical appelé «Azimut », et l’autre horizontal appelé «Hauteur ».
Elle se présente sous deux types différents : A fourche comme celle qui équipe la plupart des lunettes de 60 mm ou les Dobson, ou à rotule comme sur les trépieds photographiques. Certaines sont équipées de mouvements fins ou de freins sur un seul axe ou sur les deux. Souvent utilisée avec des instruments d’initiation, les astronomes amateurs l’ont redécouverte grâce à sa simplicité d’utilisation, son faible coût, son poids et son encombrement réduit, qui permettent l’utilisation de tubes optiques de grand diamètre comme les Dobson qui sont conçu pour l’observation visuelle.
En effet le suivi des astres se fait de façon manuelle sur les deux axes afin compenser la rotation de la Terre, et l’astrophotographie avec ce type d’instrument se limite à des objets simples du système solaire comme le Soleil avec un filtre spécifique à l’ouverture, la Lune et quelques planètes qui nécessitent de très courtes poses photographiques. Par contre elle a l’avantage de pouvoir être utilisés pour des observations terrestres.
De plus en plus de fabricants lui intègre une double motorisation commandée par une raquette à plusieurs vitesses, et avec un calculateur supplémentaire, cela permet un pointage automatisé des objets célestes (GOTO). Certains fabricants lui intègrent seulement des encodeurs et un calculateur qui permettent une simple mais efficace assistance au pointage (PUSH-TO).
Quelques astronomes amateurs installent sur leur monture azimutale de simples cadrans gradués sur les deux axes, et à l’aide d’une calculette scientifique (voir l’article de Jean-Pierre REFUVEILLE dans GIRAFE Infos N° 9) ou d’un ordinateur portable, ils calculent les coordonnées azimutales d’un astre en fonction du lieu, de la date et de l’heure d’observation. Il leur suffit alors de pointer leur télescope dans la direction indiquée en s’aidant des cadrans pour localiser l’objet convoité.
MISE EN STATION
- Pour de simples observations avec une monture azimutale, aucune mise en station n’est nécessaire.
- Pour les montures équipées d’un GOTO ou d’un PUSH-TO, leur mise en station est nécessaire pour le bon fonctionnement du système selon la procédure spécifique à chaque fabricant et décrite dans la notice de l’instrument.
- Pour les montures équipées de cadrans, il suffit alors de mettre à niveau la monture par rapport au sol à l’aide d’un niveau à bulle sur la base de la monture. Ensuite viser l’étoile polaire qui est en apparence immobile et régler le cadran d’azimut sur 0° si le programme de calcul utilise le nord comme référence, ou 180° si c’est le sud qui est utilisé comme référence. Quand au cadran de hauteur, il doit alors indiquer la latitude du lieu d’observation, c’est à dire 49° pour CAEN.