Mercure

Planète tellurique, c’est à dire que ses caractéristiques sont voisines de celle de la Terre, Mercure est la plus proche du Soleil avec une distance qui varie de 47 millions à 69 millions de kilomètres à cause de la grande excentricité de son orbite. Son diamètre qui mesure 4 878 km en fait la plus petite planète du système solaire après Pluton, elle est même plus petite que Ganymède et Titan, les plus gros satellites de Jupiter et de Saturne. Très dense, elle est composée pour 2/3 de métaux, ce qui est exceptionnel dans le système solaire. Les planétologues l’expliquent par le fait qu’elle aurait subit une collision avec un astéroïde lors de sa formation et une quantité importante de matériaux rocheux auraient été éjecté. Elle tourne autour du soleil en 88 jours et autour de son axe en 59 jours, ce qui correspond à une année et une journée mercurienne. Sa position trop proche du Soleil a pour conséquence qu’elle ne possède pas d’atmosphère, les températures varient de 450° C au Soleil à –170° C à l’ombre. Sa force de gravité est pratiquement nulle, et aucun satellite naturel ne gravite autour.

Planète intérieure, son orbite est située à l’intérieure de l’orbite terrestre. Cela a pour conséquence qu’elle n’est jamais en opposition, donc qu’elle n’est jamais visible toute la nuit, mais uniquement le soir vers l’ouest après le coucher du Soleil, ou le matin vers l’est avant le lever du Soleil. Sa grande proximité de celui-ci fait qu’elle ne s’éloigne que très peu des lueurs du crépuscule ou de l’aurore puisqu’elle se couche ou se lève au maximum 2 heurs 15 après ou avant le Soleil. Par contre, tous les 2 mois environ, elle se retrouve en conjonction solaire où elle est invisible pendant plusieurs jours, alternant conjonction supérieure lorsqu’elle passe derrière le Soleil, et conjonction inférieure lorsqu’elle passe devant. Lorsqu’elle est correctement alignée entre la Terre et le Soleil, elle est alors en transit solaire, ce qui se produit en moyenne tous les 12 ans. Quand à l’élongation, c’est l’angle formé entre Mercure, la Terre et le Soleil, et lorsque cet angle est au maximum (compris entre 16° et 28°), c’est le moment le plus favorable pour son observation entre deux conjonctions. De ce fait, chaque année, il y a 6 conjonctions, 3 inférieures et autant de supérieures, et de même il y a 6 élongations maximum, dont 3 le soir et autant le matin.

Observation :

Aspect de Mercure à travers un petit instrument d’amateur Photo de François DEBRICON, Télescope CELESTRON 8 et webcam

Aspect de Mercure à travers un petit instrument d’amateur Photo de François DEBRICON, Télescope CELESTRON 8 et webcam

Planète accessible à tous les observateurs, sa localisation n’est pas toujours évidente dans les lueurs du crépuscule ou de l’aube d’où elle ne se sort pratiquement jamais. Elle est pourtant bien visible à l’œil nu sous la forme d’une étoile noyée dans la semi obscurité. Les jumelles classiques ou un chercheur lumineux sont très utiles pour la repérer, par contre ils ne montrent rien de plus. Dans de petits instruments grossissant environ 50 fois, elle peut-être aperçue lorsqu’elle se présente sous la forme d’un croissant, par contre il faut un grossissement de 150 fois pour l’apercevoir sous la forme gibbeuse. De très faibles détails peuvent être aperçus sur sa surface avec un instrument de 150 mm minimum à condition qu’elle soit bien dégagée de l’horizon.

Bonnes observations.